Retrouvez Rodolphe Bonnasse sur le plateau de BFM TV. Aujourd’hui nous discussions sur les enjeux de la flambée des prix du gaz.
Après de fortes hausses déjà enregistrées cet été, une nouvelle hausse de 12,6 % des tarifs réglementés du gaz a été annoncée en France. Il s’agit de la plus forte hausse constatée depuis 2013. Les sources d’approvisionnement en gaz de la France sont largement dépendantes de la Norvège et de la Russie.
Les tarifs réglementés d’Engie vont encore augmenter de 12,6 % à partir du 1er octobre, par rapport au barème en vigueur applicable depuis le 1er septembre.
Pour les ménages, cette flambée des prix risque de se faire ressentir à la période hivernale, lorsqu’il faudra se chauffer. Pour les industriels gros consommateurs (chimie, sidérurgie, agroalimentaire…), la facture est plus lourde dès aujourd’hui. La montée des cours renchérit aussi le prix de l’électricité produite par les centrales à gaz.
Cette hausse s’explique par :
- Le redémarrage simultané des économies mondiales après la crise sanitaire. Les ressources énergétiques sont tout à coup très demandées, ce qui fait automatiquement remonter les prix
- Les prix des quotas d’émission de CO₂ en Europe ont bondi, ce qui fait progresser la consommation de gaz pour la production d’électricité au détriment du charbon.
- La production en mer du nord a été ralentie par des arrêts techniques d’infrastructures à cause de la pandémie.
- La Russie qui approvisionne l’Europe est pointée du doigt par l’agence internationale de l’énergie qui accuse le pays de limiter ses exportations de gaz.
L’électricité :
En ce qui concerne l’électricité, elle subit elle aussi une hausse de 12,6 % en moyenne comme le gaz. Son prix est lui aussi intimement lié à celui du gaz notamment pour des raisons règlementaires en Europe et d’interconnexions du réseau sur le continent.
Le pétrole :
Pour le pétrole, le prix de l’essence ne cesse de grimper. Cette tendance, qui s’est accélérée tout l’été, se poursuit avec des tarifs qui parfois flirtent avec les 2 euros le litre. Avec les hausses, c’est 240 euros de plus pour le gazole, 300 euros de plus pour l’essence. Les hausses observées depuis l’été 2020 sont surtout liées, non pas à une augmentation des taxes, mais à l’envolée des prix du pétrole. Le cours du baril de Brent a ainsi progressé de plus de 86% sur un an pour atteindre 74 dollars. La demande augmente le télétravail occupait une part importante dans les entreprises il y a encore quelques mois. Mais la situation revient peu à peu à la normale.
Pour conclure, a compter du 1èreOctobre le gouvernement va verser une aide exceptionnelle de 100 Euros aux bénéficiaires a travers le chèque énergie qui concernera 5,8 Millions de personnes.