Retrouvez Rodolphe Bonnasse tous les mercredis sur le plateau de C8 dans l’émission « WILLIAM À MIDI ». Partons maintenant dans les coulisses de vos supermarchés au rayon alimentaire. Malgré la présence des produits bio on a constaté qu’on en trouvait de moins en moins dans les paniers des consommateurs. Les experts notent une baisse des ventes de plus de 3% l’année dernière.
Les ventes de produits bio sont en baisse – 3,1% pour l’année dernière. Une réalité qu’on a bien du mal à percevoir alors que le bio est depuis des années mis en avant ! Près des trois quarts des grandes surfaces disposent d’un rayon bio, généralement dès l’entrée du magasin. Les enseignes communiquent d’ailleurs beaucoup dessus via leurs promotions et leur publicité. Si bien que les produits bio sont désormais bien installés dans l’esprit des consommateurs.
Mais force est de constater que malgré tous ces efforts, les ventes sont en recul. Et comme d’habitude, ce sont les produits du quotidien qui sont les premiers concernés :
- – 18% pour la farine bio
- – 12% pour le beurre bio
- – 7% pour le lait bio
- -11% pour les fruits et légumes bio
Et pour terminer l’état des lieux, il faut ajouter que ces baisses ont surtout lieu dans les grandes surfaces généralistes, c’est-à-dire les supermarchés qui vendent aussi bien du bio que du non bio. Par conséquent, les produits bio qui se vendent le moins bien, ce sont les marques nationales et les marques de distributeurs. Vous les connaissez, ce sont les marques de vos supermarchés.
En revanche, chez les magasins spécialisés comme Naturalia, Bio C Bon ou Biocoop, le recul est nettement moins marqué…
Selon les sondages, les Français sont plutôt friands de produits bio : 1 consommateur sur 2 affirme manger bio une fois par semaine. Mais dans les faits, on note une différence entre la volonté et le comportement d’achat…
Pour comprendre ce revirement de situation, il faut restituer le contexte ! Nous nous trouvons dans une période d’augmentation générale des prix : le carburant, l’énergie on le sait, mais l’alimentaire n’est pas épargné non plus ! Et ce n’est pas près de s’arrêter. Tandis que la vie est de plus en plus chère, les salaires, eux, ne suivent pas.
Résultat des courses : c’est le pouvoir d’achat des Français qui est durablement impacté.
Et quand on sait que les produits bio sont vendus 15, 30 voire 50% plus cher que leurs homologues conventionnels, on comprend que les consommateurs rognent sur le budget bio dans ce contexte inflationniste.