Si l’on considère comme « jeux vidéo » tout jeu sur ordinateur, télévision, console de jeux, ou mobile, 50% des hommes jouent, contre 48% des femmes.
En effet, des recherches ont démontré que les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à jouer à des jeux sur smartphone, Facebook, ou sur des portails Internet. Ces types de jeux ne sont pas reconnus comme « nobles » par la communauté des joueurs. Souvent trop simples et peu recherchés. Dès lors, il est difficile pour les pratiquants de ces jeux de s’identifier comme des ‘gamers’, terminologie encore bien souvent réservée aux férus de jeux sur console et PC.
Le grand succès des jeux sur smartphone pendant le confinement
Le jeu Animal Crossing a eu un succès fulgurant pendant la période de confinement. Lancé le 20 mars 2020, il a immédiatement conquis plus de onze millions de joueurs.
Des motivations différentes issues des représentations genrées de la société.
Pour commencer, les deux premières motivations de l’homme pour les jeux vidéo sont la compétition et la destruction. Quant aux femmes, elles s’intéressent à l’achèvement et la fantasy (« incarner quelqu’un d’autre, quelque part ailleurs »).
De plus, le monde professionnel des créateurs de jeux vidéo étant majoritairement masculin (moins d’un tiers de femmes), les jeux sont pour beaucoup emprunts de codes identitaires masculins. D’autant plus qu’aujourd’hui, ces jeux véhiculent bien plus de stéréotypes que la télévision.
Dans cet espace encore monopolisé par les joueurs masculins, la présence des femmes représenterait pour certains d’entre eux une forme d’intrusion dans leur lieu d’expression personnel.
Près de 7 femmes sur 10 préfèrent incarner un avatar homme en ligne.
En effet, ce choix qui s’explique par la crainte d’être jugée et discriminée pour son genre. « En tant qu’avatar féminin, plus de joueurs vont vouloir te parler et t’aider. Alors qu’avec un avatar masculin, tu es un peu une personne au milieu d’autres« .