Lutte anti-gaspi: faut-il revoir les dates de péremption ? / William à Midi 

Lutte anti-gaspi : faut-il revoir les dates de péremption?

Lutte anti-gaspi Eh bien pas tant que ça finalement. Effectivement la date en elle-même est très lisible et c’est aujourd’hui ancré dans les mœurs de s’y référer pour vérifier que notre yaourt, nos pâtes ou nos plats préparés sont encore bons à la consommation. MULTI DATES PEREMPTION

Seulement il y a une petite phrase qui les accompagne, écrit en un peu plus petit, et qui elle est souvent ignorée

. Cette petite phrase, soit elle dit : à consommer jusqu’au, soit elle dit à consommer de préférence avant SPLIT

Et ça change tout ! Car en sous-titre, il y en a une qui vous dit : « la date est dépassée ? On jette ! » (Ça c’est la première).

BON A SAVOIR Quand l’autre qui vous dit « la date est dépassée ? Le goût risque d’être un peu altéré, mais pas d’inquiétude, vous ne tomberez pas malade avant encore plusieurs semaines voire plusieurs mois si vous mangez le produit ». BT NEOZONE Cette seconde s’appellait la DLUO « date limite d’utilisation

BT FRANCE INFO Et c’est là que le bât blesse. Car les Français ne font pas la différence. Ils jettent quoiqu’il arrive dès que la date est dépassée, sans lire la petite phrase qui va avec ! D’où ce chiffre : 20% du gâchis alimentaire serait dû aux dates de péremptions ! POP UP

WILLIAM : Du coup aujourd’hui on veut tout changer ?

Certaines dates de péremption sont essentielles.

Manger une viande fraiche passée, même d’un jour, c’est dangereux. Même chose pour le poisson, ou certains plats préparés. Lutte anti-gaspi

L’idée serait de garder la date de péremption qui accompagne la phrase « à consommer jusqu’au… ». Cette date s’appelle la DLC : la date limite de consommation. Et de progressivement abandonner l’autre date, “à consommer de préférence avant,” qui est finalement uniquement indicative. BT CAPITAL

A la place on laisserait au bon sens des consommateurs, le choix de manger ou pas le produit, suivant l’odeur, le goût etc… Un peu comme pour les légumes et les fruits frais ou la viande qu’on achète chez le boucher. Ces produits n’ont pas de date de péremption, pourtant ils périment. Et on sait tous quand ils sont mangeables ou pas.

Une grande chaîne de supermarché britannique s’est lancée cet été : Depuis début septembre, les 338 supermarchés Waitrose du pays ont retiré la date de péremption de 500 produits BT LSA. Parmi ces produits on va retrouver le café, le miel, les céréales, certains fromages et yaourts.

Pour l’instant non, car la législation l’interdit.

En effet, une directive européenne impose aux distributeurs de mettre une date de péremption sur quasiment tous les produits. POP UP Seuls quelques produits sont exemptés, comme l’alcool, le vinaigre ou le sucre. Lutte anti-gaspi

En revanche, ce qu’il est possible de faire c’est de rallonger les dates. Car ce n’est pas le gouvernement ou un institut indépendant qui décide des dates de péremption. C’est l’industriel qui est responsable de ces dates.

Du coup certains ont déjà adopté cette initiative : C’est le cas de Carrefour et de Système U qui ont modifié les dates de centaines de produit dans leurs magasins ces dernières années, pour lutter contre le gaspillage ! BT 20 MINUTES Dans ces magasins, les yaourts ont par exemple vu leur date de péremption s’allonger de 10 à 14 jours, même chose pour la charcuterie ou le fromage râpé.

CHRONIQUEUR : Et on est vraiment sûr que ce n’est pas dangereux !