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Publié le 07/06/2023

La crise du marché BIO / WILLIAM A MIDI

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De quelle manière le marché du BIO s’écroule ? Quelles sont les conséquences pour les consommateurs ?

 

Pour la deuxième fois consécutive, le marché du Bio s’écroule à cause des prix trop élevés. En réalité, depuis 1 an on remarque que les ventes de ce secteur baissent considérablement après une croissance sur plusieurs années. En effet, ce déclin des ventes était en 2021 de 3,1% et en 2022 de 7,4%.

 

Bien que toutes les enseignes soient touchées, les premières sont les magasins uniquement BIO comme Biocoop, Naturalia ou encore La Vie Claire enregistrant un recul de 16%.

 

Par conséquent, les magasins de grande distribution mettent en vente de moins en moins de produits à l’achat BIO. Aussi, de plus en plus d’enseignes locales disparaissent.

 

Les Français ne sont plus attirés par les produits BIO. D’après l’expert en alimentaire Xavier Terlet, la raison est que le prix du Bio est trop élevé pour les consommateurs. Effectivement : « Ce n’est pas 20% à 30% plus chers que le conventionnel mais 60% 70% plus cher ». Cette surcroissance de prix s’explique de par les nombreuses restrictions lors la production du Bio comme l’interdiction de certains pesticides. Pour autant, ces éléments ne nous permettent pas d’expliquer cette différence de prix.

À qui revient la marge des produits certifiés AB ?  

Les producteurs, les agriculteurs et les distributeurs trouvent un intérêt à faire du Bio, celle de bénéficier d’une marge. Cela explique que les produits sont hors de prix et que les consommateurs soient incapables de pouvoir acheter du Bio. Selon Xavier Terlet : « Il faut régler ce problème pour que le consommateur puisse à nouveau acheter du Bio ».

 

DEMANDE INSUFFISANTE DES CONSOMMATEURS

 

Deuxièmement, l’offre ne correspond pas à la demande qui est très faible. Bien que le label Bio soit exigeant et contraignant, la seule solution est de baisser les prix. Il ajoute : « c’est un label qui garantit beaucoup de choses aux consommateurs que les autres labels ou signes distinctifs qu’on peut avoir pour ailleurs ne garantissent pas. » Le Bio est un vrai label c’est pourquoi, Xavier Terlet croit à l’avenir d’un Bio qui doit réduire ses prix pour être abordable.

Ce changement doit être fait de manière réfléchie car il est responsable de plusieurs enjeux :

–       Soutenir l’agriculture

–       Réduire la pollution

–       Assurer une alimentation de qualité dans le 1er pays producteur Bio d’Europe.

 

 

Est-ce que les Français se détournent eux-même du marché du Bio à cause des  prix excessif ?

 

D’après Rodolphe Bonnasse, la majorité des consommateurs Français ont eux-mêmes abandonné le Bio pour plusieurs raisons.

La première est que depuis la guerre en Ukraine, les prix ont augmenté de 12%. Aussi, les Français n’ont pas tous les moyens : 10% des foyers Français sont à découvert le 10 du mois.

 

Bien que ces produits soient bons pour la planète, ils doivent faire le choix d’acheter moins chère et de moins bonne qualité.

 

Le marché conventionnel monopolise de plus en plus le marché de l’alimentaire en étant très compétitif et présentant des produits moins chères que celui du Bio. Alors que le label Bio est fait pour protéger la planète, les consommateurs ne sont plus séduits par cette solution.

 

Les agriculteurs du Bio doivent depuis 10 ans répondre à de nombreuses contraintes qui rendent le travail extrêmement difficile.

  • Les cahiers des charges sont très lourds
  • Contrôles réguliers et fréquents pour s’assurer de la bonne application des restrictions

Par conséquent, ces produits sont mis en vente avec des prix inabordables pour un consommateur français moyen. En revanche la qualité est meilleure et il y a moins de rendement.

 

Cependant, certains labels ont été crée à l’image de celui Bio mais ne sont pas aussi exigeants. Celui HVE (Haute Valeur Environnementale) met en avant le respect de certaines valeurs environnementales par un cahier des charges moins conséquentes.

 

Il se laisse la liberté d’utiliser quelques pesticides et n’es pas le seul !

 

Même si ce genre de label est mieux que le marché conventionnel, il n’égale pas le prestige du marché Bio et se présume en tant que tel !

 

En conclusion, c’est à la fois un vrai problème pour les consommateurs qui ne savent plus reconnaître les vrais labels Bio, à la fois pour les agriculteurs Bio qui se sont fait leurrés.

En quelques sorte, les consommateurs retournent aux produits industriels qu’ils avaient abandonnés. Toutefois, ceux qui achètent le Bio c’est aussi ceux qui achètent les produits dits « locaux »

 

POURTANT TOUS LES PRODUITS DITS « LOCAUX » NE SONT PAS BIO

 

Exemple : Selon Rodolphe Bonnasse : « un produit local ne garantit pas qu’il est bio parce qu’il ne respecte pas forcément les mêmes restriction qu’un produit Bio et inversement »

 

L’intérêt est que les produits ne proviennent pas de loin donc moins d’empreinte carbone

Dans l’alimentaire : 55% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la production d’aliment

 

 

Et les agriculteurs qui font du Bio dans tout ça ?

 

Cela fait une quinzaine d’années qu’on essaye de convertir les agriculteurs conventionnels et traditionnels au Bio avec des subventions « pour tomber aujourd’hui dans une impasse »

Les exploitants agricoles ont passé de 1 à 3 ans à réaliser ce changement et maintenant le marché s’écroule et finissent par vendre leur production BIO au prix des conventionnels. Par exemple, le lait conventionnel mis en vente est du lait BIO car les agriculteurs n’arrivent pas à le vendre. Enfin, le gouvernement n’a pas débloqué assez d’argent pour répondre à la crise du marché Bio, soit seulement 70 000€ au lieu des 200 000€ nécessaires.

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