Les marchés de Noël, une tradition ancrée depuis 1570 en France et inspirée des marchés allemands. Certains les critiquent comme étant bas de gamme, énergivores et peu esthétiques. Pourtant, les chiffres montrent que ces marchés jouent un rôle majeur dans l’économie et la culture locale.
RMC 16/11/23
Un succès économique incontestable
L’Allemagne occupe la première place mondiale en matière de marchés de Noël, avec 3 500 événements attirant 250 millions de visiteurs et générant 20 milliards d’euros. La France suit de près avec 2 700 marchés, 150 millions de visiteurs et 10 milliards d’euros de retombées économiques. Comment expliquer de tels chiffres?
La tradition allemande des marchés de Noël remonte au Moyen Âge, ce qui les rend plus ancrés dans la culture. Les marchés allemands sont réputés pour leur beauté et leur authenticité, attirant ainsi des visiteurs du monde entier. Un exemple frappant est la comparaison entre le marché de Noël de La Défense à Paris et celui de Mitte à Berlin. Les marchés berlinois mettent l’accent sur l’artisanat local et durable avec pour ce marché 50% de chalets artisanaux, tandis que La Défense n’en compte que 20%. Les marchés français devraient suivre l’exemple allemand en mettant davantage en avant les produits artisanaux. C’est le cas dans les villes rurales, qui mettent de plus en plus en avant le savoir-faire des producteurs locaux, offrant ainsi aux consommateurs une expérience plus authentique et diversifiée.
Une évolution vers une production Made in France
En France, la part des produits artisanaux vendus sur les marchés de Noël est d’environ 60%, en légère hausse. En Allemagne, cette part atteint environ 70%, reflétant la préférence des visiteurs pour des produits de qualité et locaux. La France doit encore progresser pour produire de manière plus locale et soutenir ses artisans.
Énergivores ou éco-responsables ?
Les marchés de Noël sont parfois critiqués comme étant énergivores. Cependant, de nombreuses villes s’adaptent en utilisant des LED, réduisant la durée des illuminations et éteignant les lumières plus tôt. À Strasbourg, une réduction de 20% des illuminations a été mise en place. De plus, les chalets n’ont pas de chauffage, contribuant ainsi à minimiser l’impact énergétique.