La conscience alimentaire des français s’éveille, aujourd’hui, 8 français sur 10 souhaitent consommer majoritairement des produits locaux et privilégier les petits producteurs et les commerces de proximité. Mais peut-on tous consommer local de la même manière?
Explosion des drives fermiers et de la vente directe pendant le confinement.
Pendant la période de confinement, les agriculteurs se sont regroupés pour créer des drives fermiers. On en trouve plus de 330 aujourd’hui en France avec une augmentation du chiffre d’affaires de 400%. Pour trouver ces drives, il suffit de se rendre sur des sites spécialisés comme bienvenue-a-la-ferme.com, plateforme qui recense plus de 8000 exploitants partout en France. Pour les citadins, il existe des sites spécialisés dans la livraison de produits en provenance directe de la ferme.
Production locale, une notion parfois imprécise.
La notion de circuits courts n’est pas toujours très claire et le consommateur ne dispose d’aucune loi à ce sujet. Certains acteurs ont essayé malgré tout de fixer des limites. Chez Biocoop par exemple, les produits locaux proviennent d’exploitations situées à moins de 50km du point de vente.
Les commerces de proximité sont-ils gages de confiance quand il s’agit de consommer local et français ?
Le code rural impose aux municipalités de réserver un minimum de 10% des emplacements aux producteurs. En général, on retrouve sur les marchés des commerçants qui s’approvisionnent chez des grossistes. Pour s’assurer de la provenance des produits, les AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) sont une bonne alternative. Ces associations mettent en place des contrats avec des agriculteurs et producteurs dans lesquels elles s’engagent à acheter tout ou partie de leur production afin de valoriser le commerce de proximité. Les adhérents de l’AMAP ont donc accès de manière hebdomadaire à une production locale pour des prix variants de 10 à 15 euros par semaine.