Retrouvez-moi chaque mardi à partir de 12h45 sur le plateau de William à Midi. Je me mets au service des consommateurs et les aide à décrypter les pratiques de la grande distribution. Cette semaine je vous explique ce que l’on mange vraiment et le choix de la nourriture dans les transports.
En 2018, il y a eu plus de 200 millions de passagers aériens en France. Dans les avions, la nourriture représente 593.000 repas par jour, pour 1.557 vols. La distribution de plateaux repas se fait essentiellement lors des vols long-courriers. Pour les vols courts, et les moyen-courriers, les compagnies aériennes vont privilégier les repas sous forme d’achat.
Si les plateaux-repas servis à bord des avions ont une mauvaise image auprès des voyageurs, c’est pour une bonne raison. En effet, selon une étude, lorsque l’on plane à 30.000 pieds, soit 9.000 mètres d’altitude, le changement de pression atmosphérique engourdit environ 30% de nos papilles gustatives. L’ambiance sonore de l’avion altère elle aussi notre perception du sucré/salé, et les aliments paraissent donc plus fades.
Il y a également des raisons économiques, le nourriture n’étant clairement pas l’investissement premier des compagnies aériennes. Bien évidemment, la qualité de la nourriture va dépendre de si vous voyagez en première classe ou en classe économique. En effet, avec plus de budget, les repas de la première classe sont plus copieux, mieux présentés, et avec des produits de bien plus grande qualité.
Il faut savoir que la nourriture servie dans les avions suit un processus de confection extrêmement pointilleux et réglementé. Les repas sont préparés 24 heures à l’avance, voire le jour même, et les cuisines ne sont jamais très loin des aéroports. C’est notamment le cas de l’entreprise « Servair », située juste à côté de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Cette proximité permet la livraison des plateaux repas en un temps record.
Compagnies low-cost
Lorsque vous voyagez à bord d’une compagnie low-cost, vous allez retrouver principalement des produits de grandes surfaces : sandwiches, gâteaux, chips… Mais tout sera payant ! Ces compagnies misent tout sur ces achats pour récupérer une marge qu’ils ne gagnent pas sur les ventes de billets. En effet, les recettes « annexes » représentent environ 20% des recettes des compagnies low-cost.
La nourriture dans les trains
Selon le PDG de la SNCF, en 2017 le nombre total de voyageurs a dépassé 1,7 milliard. Pourtant, même si la carte est pensée pour donner envie de consommer aux passagers, seulement un quart ferait une halte à la voiture bar.
Aujourd’hui, on peut même retrouver des plats préparés par des grands chefs sur la carte de la SNCF. C’est notamment le cas avec le chef étoilé Michel Sarran, qui a concocté des salades de quinoa ou encore des wraps de crabe au wasabi.
Vers une amélioration des plateaux repas ?
Depuis quelques années, notamment grâce à la technique de surgélation, et aux fours à bord des trains et des avions, le qualité de la nourriture s’est nettement améliorée dans les transports. Les entreprises utilisent également des pochettes sous vide, qui permettent de conserver efficacement les aliments, comme les coquilles Saint-Jacques ou les aiguillettes de poulet.
Aujourd’hui, dans certains avions, on commence à voir l’apparition de fours vapeur pour réchauffer les plats. Contrairement aux fours à air pulsé, ce système permet donc de garder toute la qualité et la tendreté des aliments.
Si la nourriture des avions ne vous convient pas, je vous conseille d’acheter votre repas en duty free. Vous pourrez choisir ce que vous mangez, et les prix sont très souvent moins chers que dans l’avion.