Comment faire baisser l’inflation sur les produits alimentaires?
La réunion prévue entre le ministre de l’Économie et les leaders de la grande distribution est très importante car l’inflation alimentaire concerne tous les consommateurs. L’objectif à terme est de parvenir à une baisse de l’inflation sur les produits alimentaires. Cette rencontre permettra de discuter des mesures à prendre pour atteindre cet objectif.
Les matières premières et le transport connaissent une baisse des prix, mais celle-ci ne se répercute pas encore dans les rayons des supermarchés. Les acteurs de l’industrie alimentaire et de la grande distribution doivent trouver des solutions pour permettre aux consommateurs de bénéficier de cette baisse des coûts. De plus cette réunion permettra d’évoquer le panier anti inflation.
Selon le patron de LIDL les multinationales sont le problème. Ce dernier dénonce l‘opacité totale imposée et souhaite discuter sur les prix.
Le président de la République et Michel Édouard Leclerc évoquent la tension sur les prix alimentaires jusqu’à la fin de l’été, il s’agit davantage de bon sens que de prédiction. Il est prévu que les distributeurs se remettent progressivement à la table de travail avec les industriels, et cette évolution se fera naturellement compte tenu des délais nécessaires pour les négociations commerciales.
8 français sur 10 se serrent la ceinture
Négociations commerciales et taxation des superprofits
Il est crucial de reprendre les négociations commerciales dès maintenant pour que les réductions de prix puissent être répercutées sur les étiquettes des produits dans un délai raisonnable. La ministre évoque la possibilité de taxer les superprofits des grands groupes industriels, notamment ceux qui ont réalisé des résultats intéressants en 2022. Cette proposition est motivée par les performances financières des grandes entreprises.
Le choc des titans entre industriels et distributeurs
La réunion prévue entre les acteurs de la grande distribution et les industriels suscite de réels enjeux. En France, le rapport de force entre les multinationales de l’industrie et les grands groupes de distribution a toujours été tendu. Les distributeurs cherchent à renégocier pour faire baisser les prix, tandis que les industriels sont réticents à réduire leurs marges. Il est nécessaire de trouver un équilibre et de repenser les régulations en vigueur pour réguler ce choc des titans.
La France est le seul pays au monde ou il existe une loi sur les négociations commerciales avec les multinationales
Le dispositif du trimestre anti-inflation et ses limites
La prolongation du trimestre anti-inflation, qui vise à vendre certains produits au prix le plus bas possible, est une mesure gouvernementale pour aider les consommateurs français. Cependant, cette opération commerciale présente des limites. Les associations de consommateurs critiquent ce dispositif qui ne concerne qu’une sélection de produits. De plus, l’effet sur les prix réels des produits en dehors de cette sélection reste incertain.
Inciter les français à cuisiner
Selon Thierry Marx les produits transformés sont moins bons pour la santé que les produits frais. Il affirme que les consommateurs ont tendance à se tourner moins vers ces produits transformés car ces derniers ne sont pas suffisamment mis en avant. Il est donc crucial de promouvoir les produits non transformés de manière à encourager une alimentation plus saine.
Selon Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de LIDL les distributeurs ont une responsabilité dans la manière dont ils éditent leurs prospectus et mettent en avant certains produits. Il souligne que les distributeurs doivent répondre à la demande des consommateurs, tout en les incitant à adopter une alimentation saine, notamment en proposant des recettes et en mettant en place le nutri-score sur les produits.
Il faut réapprendre aux gens à cuisiner et à transformer les produits alimentaires
En raison de leur coût la viande te le poisson sont sacrifiés. Les habitudes d’achats ont évolués : la fréquence dans les magasins augmente mais le montant du panier des français diminue. Le consommateur final est le plus grand gaspilleur. C’est pourquoi il est nécessaire d’éduquer afin d’éviter de jeter.