Titres-resto/Courses : Ouf, ça continue
Au 1er janvier 2024, les salariés auraient perdu le droit de faire leurs courses alimentaires en payant en tickets-restos, finalement marche arrière du gouvernement. Le plafond de 25 euros reste inchangé. Aujourd’hui, 70% de la collecte des tickets-restos est réalisée en grande surface alimentaire, constituant un complément de revenu essentiel pour les salariés pour leurs courses quotidiennes.
Augmentation : après Coca, Yoplait
Plusieurs gros industriels ont annoncé des hausses de prix conséquentes pour 2024, notamment sur des produits tels que les boissons au coca, le chocolat, les yaourt, et le lait. YOPLAIT prévoit des hausses allant de 5% à 10% pour 2024, justifiées par l’inflation sur le lait, le sucre, la préparation des fruits, les transports logistiques, les taxes éco-emballages, et les salaires.
Sur cette période de négociation allant jusqu’au 31 janvier 2024, les gros industriels vont réclamer d’importantes hausses des prix. Les distributeurs vont négocier ces prix avec eux pour minimiser l’impact sur les consommateurs. Dans les rayons, seulement 6% du prix final d’un produit provient de la matière première. Le reste inclut les coûts d’emballage, de transport, de salaires, et de processus de fabrication. Les distributeurs vont prendre en compte les coûts de production des produits pour ne pas présenter aux consommateurs des produits à des prix exorbitants.
Inflation : Quand va-t-on s’en sortir ?
BFMTV 14/11/23
En moyenne, chez Coca, l’augmentation réclamée serait de 7%. Par exemple, une bouteille de 1,75L passerait de 1,97€ à 2€ en 2024, et un pack de 6 canettes de 3,70€ à 3,95€. Certains industriels mettent en avant des investissements en recherche et développement, mais la marge sur des produits comme le Coca, existant depuis plus d’un siècle, est déjà importante. Les distributeurs ont le pouvoir de produire leurs propres produits et peuvent confronter les industriels en demandant des justifications pour les hausses.
Inflation alimentaire : France vs Europe
La France compare depuis 1 an et demi ses taux d’inflation à ceux de ses voisins européens. Entre janvier 2022 et août 2023, la France affiche une inflation de +17,9%, plus élevée qu’en Espagne, au Royaume-Uni, et en Italie. Des systèmes de frein ont été mis en place, mais l’intervention sur les marchés étrangers pour faire baisser les prix semble avoir perdu de son efficacité.
Chocolat : le prix s’annonce corsé
La hausse du prix du chocolat s’explique par des cours explosifs du cacao et du sucre sur les marchés internationaux. Le marché londonien du chocolat atteint plus de 4000€ la tonne, et celui du sucre 750€ la tonne, le plus élevé depuis 2011. La production de cacao est inférieure aux attentes, notamment en Côte d’Ivoire avec une baisse de 30% ce trimestre par rapport à l’année dernière, due à la météo, des maladies dans les plantations, et des sécheresses.
Le budget moyen du repas de fête a augmenté de 12% en 2022, atteignant 150€ en 2023. Les dépenses moyennes pour les cadeaux varient selon les catégories, avec une baisse de 8% sur les ventes de chocolat en 2022. Les hausses de tarifs sur le chocolat impacteront le portefeuille des Français. Les contraintes sur les récoltes, en raison de conditions météorologiques défavorables et du phénomène El Niño, entraînent une montée des cours et des hausses à venir des prix dans les rayons.