Rodolphe Bonnasse était l’invité d’Alexandre Le Mer ce jeudi matin sur Europe 1. Le sujet : Le secteur bio en difficulté ?
Le bio a connu une croissance fulgurante ces 10 dernières années. En effet, il s’est vendu 3,5 fois plus de bio entre 2010-2021.
Une phase de ralentissement
Le secteur du bio connaît aujourd’hui des difficultés : -7% sur le marché du bio.
Un produit bio coût aujourd’hui 20 à 25% plus cher qu’un produit traditionnel. Dans le contexte d’inflation actuel les français souhaitent faire des économies : un français sur deux fait ses courses alimentaires à prêt de 5 euros.
De plus il existe une baisse de l’offre chez certains industriels qui se sont désengagés de certaines références (par exemple : babybel ou chocapic).
Le bio est-il touché par l’inflation?
Dans un contexte où l’ensemble des prix ne cesse d’augmenter le secteur du bio est moins touché que les autres produits.
Le coût de production de ces produits n’est pas impacté par la hausse des prix générale étant donné que les producteurs utilisent moins d’engrais et d’intrants qui sont des produits importés de plus en plus cher. Les produits bio sont un peu plus compétitifs que les produits traditionnels mais restent toujours un peu plus cher.
La lisibilité des labels bio
Le label AB (agriculture biologique) est le plus officiel. Depuis plus de 10 ans les normes n’ont cessées de se renforcer.
Il faut savoir que ce label concerne toutes les filières : fruits et légumes, marrée et boucherie. Chaque filières possède ses propres contraintes et spécificités.
Le bio va-t-il s’imposer ?
Il existe aujourd’hui de nombreuses enseignes spécialisées : Bio c’bon, Biocoop ou Naturéo.
Cependant les ventes de produits bio sont avant tout effectués dans les grandes et moyennes surfaces (55%) puis dans les magasins traditionnels (27%).
La fréquentation dans les magasins bio est malheureusement en baisse.
Le bio est concurrencé par les circuits courts. En effet, ce sont les mêmes clients qui achètent De plus le bio est concurrencé par les producteurs locaux. Les circuits courts sont la même
10% des surfaces agricoles françaises sont consacrées au bio : c’est bien, mais c’est encore très loin de l’objectif national fixé à 18% d’ici cinq ans.