Le quick commerce, modèle de livraison ultra-rapide de produits alimentaires et autres articles, a connu un départ fulgurant ces derniers temps. Cependant, ce modèle est maintenant confronté à des difficultés, notamment des problèmes de rentabilité, des préoccupations concernant la sécurité alimentaire et des tensions avec les travailleurs.
D’après Rodolphe Bonnasse « Ce sont des formes de commerce qui n’ont pas démontré leur capacité à être durables et rentables. La première réaction ça a donc été la concentration pour s’allier et se renforcer en étant plus imposant. Mais l’étape d’après, c’est la fermeture »
Les entreprises de quick commerce comme Gorillas, Flink et Getir ont suscité beaucoup d’intérêt de la part des investisseurs et des consommateurs avec une rapidité jamais connue.
La promesse : une livraison des courses en 10 minutes
D’après Rodolphe Bonnasse : « Le gros du besoin, c’étaient des produits de dépannage avec des clients ‘zappeurs’. Ils ne sont pas parvenus à attirer à eux une forme de commerce durable avec une certaine fréquence d’achat. »
Cependant, les coûts élevés de l’expansion rapide de ces entreprises ont mis en péril leur rentabilité. Afin d’attirer les clients, ces enseignes sont obligées de proposer des promotions et des remises particulièrement alléchantes mais dévastatrices sur le plan économique.
Ces problèmes ont conduit à une tourmente pour le Quick Commerce ce qui pourrait remettre en question sa viabilité à long terme en tant que modèle de livraison rapide.
D’après Rodolphe Bonnasse : « Il y a une densité de magasins et de services alimentaires qui est très forte. La France est très équipée en terme de commerce alimentaire de proximité. Et à cela s’ajoute les jours de marchés.«
Il apparait très difficile pour ces plateformes de s’imposer et se démarquer dans ce secteur de la grande distribution qui est très concurrentiel en France. Certaines municipalités ont pris les devants en prenant des mesures pour réglementer ce commerce en pleine mutation, et malgré la situation difficile dans les zones urbaines, il a maintenu une certaine présence. Notamment à Paris, l’implantation de dark shops et la pollution engendrée par ce genre d’activité font l’objet de missions d’information.