Les Boucicauts devancent et influencent leur époque. Ils sont à l’origine de nombreuses innovations commerciales qui font encore référence aujourd’hui.
• Premiers à proposer des prix fixes ;
• Premiers à rogner leurs marges pour vendre en plus grands volumes et rotations de nouveautés.
• Premiers à installer l’electricité et des ascenseurs, une extention réalisée par un jeune ingénieur Gustave Eiffel…
• Premiers à faire de la « réclame » dans la presse pour leur magasin et leurs ventes spectaculaires.
• Premiers à garantir les retours produits et à livrer ses clientes à Paris et en province.
• Premiers à expédier des catalogues de plus en plus sophistiqués, répandant ainsi l’élégance de la Parisienne (150 employées au service « échantillons »).
• Marguerite fait distribuer aux clientes des agendas dans lesquels les rendez-vous commerciaux sont déjà inscrits à leur attention.
• Ils inventent le mois du blanc et les théâtralisations évènementielles en magasin.
• Ils offrent des jeux aux enfants, pour les faire revenir avec leur mère…
Aristide et Marguerite sont visionnaires, ils ont l’énergie de construire et le respect de leur parcours les incite à être philanthropes et généreux.
• Tous les employés ont droit à un jour de congé hebdomadaire, à une assistance médicale, du jamais vu…
• Ils fixent la journée de travail à 12H maximum (au lieu de 16H !) et offrent des congés annuels.
À la mort d’Aristide en 1877, Marguerite, la puissante matrone, refusa de vendre et pris la direction de l’établissement, fait rarissime dans ce très patriarcal 19ème siècle. Son chiffre d’affaires était alors de 67 millions pour , 1.788 salariés qui servent 18.000 clients par jour.
Pendant 10 ans elle développa le magasin et fit grandir le nombre de rayon, créa le premier catalogue dédié aux Étrennes et aux jouets de Noël, investi dans une caisse de retraite pour tous les employés.
Philanthrope à sa mort, elle réparti sa fortune entre la création d’hôpitaux, de maternités, de dons à la recherche médicale (un don de 100 000 francs or à l’institut Pasteur), aux actions culturelles. Sans successeurs, elle légua son magasin et seize millions de franc-or à répartir entre ses employés sans oublier lesveilleurs de nuit, en sommes allant de 1 000 à 10 000 francs suivant l’ancienneté.