Retrouvez-moi chaque mardi à partir de 12h45 sur le plateau de William à Midi. Je me mets au service des consommateurs et les aide à décrypter les pratiques de la grande distribution. Cette semaine je vous parle du marché des vêtements grande taille.
Depuis plusieurs années, la mode est aux mannequins très mince, voire maigres. Plusieurs protestations des professionnels de santé ont essayé de faire évoluer les choses. Certaines associations et marques ont réaffirmé que ces modèles correspondaient rarement aux femmes que l’on voit dans la vraie vie. La tendance est donc en train de s’inverser, et ce mouvement a un nom, c’est le « body positivisme ».
Aujourd’hui, le marché des tailles « plus » représente 15,62 milliards d’euros, soit 18% du prêt-à-porter féminin.
En effet, il faut savoir que plus d’une femme sur cinq porte une taille 40, plus d’un tiers s’habillent en 40/42, et moins de 20% portent du 36/38.
Les femmes « rondes » dépensent en moyenne 420€ par an sur internet en termes de mode. Les marques l’ont bien compris et ont décidé de se soumettre aux besoins des consommateurs. Le pionnier des grandes tailles c’est la marque belge C&A qui va jusqu’au 64.
Désormais, beaucoup d’enseignes proposent une véritable offre, comme H&M qui, après avoir été vivement critiqué sur le choix de ses égéries, a choisi de poster une photo de l’une de ses mannequins rondes portant un maillot de bain sur leur compte Instagram. Quatre jours après avoir été postée, la photo enregistrait 800.000 likes.
Au niveau des prix, ces vêtements sont un peu plus chers à produire, ils sont donc vendus plus chers aux clients. En effet, d’une part, la fabrication de ces vêtements nécessite plus de tissus. D’autre part, il faut savoir que les vêtements grande taille demandent des frais de développement particuliers. Cette production leur impose de revoir leur processus de fabrication ce qui justifie un coût plus onéreux.